Login

Quand un symbole du jardin est menacé

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les buis sont en danger (voir en p. 12). À court terme, deux maladies et un ravageur risquent d'avoir raison de cette plante, pourtant devenue incontournable grâce à sa plasticité (elle répond parfaitement aux impératifs de la mode des topiaires), sa rusticité (en choisissant les bonnes espèces), en un mot en raison de sa bonne capacité d'adaptation. Mais des agresseurs venus de contrées lointaines mettent à mal un taxon qui fait partie intégrante de notre patrimoine végétal.

Les plus fatalistes considéreront que l'on pourra bien apprendre à vivre sans. Tout comme on a appris à se passer de l'orme champêtre (les espèces résistantes à la graphiose sont loin d'occuper la place qu'il occupait auparavant) ou de certaines rosacées en raison du feu bactérien. Ils rappelleront aussi, non sans raisons, que nous avons décidément bien du mal à tirer les leçons de ces expériences et à vraiment diversifier notre patrimoine végétal, à défaut de pouvoir mieux contrôler la vitesse de diffusion des maladies et des ravageurs en raison des échanges mondiaux toujours plus rapides et diversifiés.

Reste que le cas du buis est particulier. Non pas que l'orme ait occupé une place négligeable dans nos campagnes. Ou que la quasi disparition de vieilles variétés fruitières sensibles au feu bactérien se soit faite sans douleur. Mais le buis est particulièrement riche de symboles en France, de par la place qu'il a occupée dans le jardin à la française, en particulier. D'ailleurs, les gestionnaires de jardins historiques sont aujourd'hui les plus inquiets : avec lui, c'est un pan de l'histoire de nos parcs et espaces paysagers qui est désormais menacé...

PAR PASCAL FAYOLLE

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement